jeudi 31 mai 2012

Cosmopolis, de David Cronenberg



Cosmopolis. Un des films de Cannes que j'attendais le plus, et ce depuis un certain moment déjà. À la fin je n'en pouvais vraiment plus d'attendre je devenais folle de voir des affiches partout dans la rue. Jour de la sortie, vendredi dernier, 10h, j'étais donc au cinéma pour tester le nouveau Cronenberg, adaptation du roman éponyme de Don DeLillo.

Cosmopolis, qu'est-ce que ça raconte ? C'est l'histoire d'un jeune magnat de la finance, qui décide sur un coup de tête d'aller chez le coiffeur à l'autre bout de la ville. On suit son périple dans la ville qui se délite, entre les problèmes dus au président qui est en ville, les manifestants, quelqu'un qui veut tuer Eric Packer, notre "héros", un lanceur de tartes à la crème roumain... Toutes les questions qu'il se pose, lui qui aspire à ce qu'on lui "montre quelque chose qu'il ne connaît pas".



Premières impressions : tout d'abord, c'est un film qui m'a énormément déroutée. J'avais vu la bande-annonce, qui annonçait un film avec un minimum d'action (je la mets au bas de l'article, pour ceux qui ne l'auraient pas vue). Bon alors laissez moi vous prévenir : j'ai rarement vu un film où il se passait aussi peu de choses. La grande majorité du film a pour décor l'intérieur de la limousine blanche, limousine rallongée par Eric Packer pour avoir une plus grande limousine que tout le monde. Dans cette limousine se succèdent collègues qui viennent l'avertir d'une fuite dans le système et d'un effondrement de son empire financier, maîtresse qui passe par là, médecin qui vient faire le check up quotidien de notre personnage... Notons au passage une phrase qui ne devrait pas tarder à devenir culte : "You have an asymmetrical prostate" ["Vous avez une prostate asymétrique"] Il lui arrive néanmoins d'en sortir, de cette limousine, pour aller retrouver sa femme dans un café, pour aller chez son coiffeur, ou pour aller retrouver une autre de ses maîtresses dans un hôtel. Sinon, tout le film est une succession de paroles qui veulent plus ou moins dire quelque chose. Du coup, il faut vraiment s'accrocher pour suivre le film. Personnellement ça ne m'a posé aucun problème, j'ai littéralement a-do-ré suivre les raisonnements farfelus des personnages. Mais bon, d'un autre côté, l'autre moitié de la salle s'est endormie assez rapidement. Moi même, il y a eu un instant critique, un plan fixe très long, vers la fin. Mais Cronenberg connaît les limites du spectateur, et juste avant que celui ci ne pique du nez, il attire de nouveau son attention en mettant un coup de feu. Et puis, pour Cronenberg, comme me l'a fait très justement remarqué une amie, "The essence of cinema is the face of a human being that speaks" ["L'essence du cinéma, c'est le visage d'un être humain qui parle"] 


La parole est donc ce qui prend le plus de place dans ce film. Je dirais que Cronenberg a ici signé un film assez exceptionnel de mon point de vue, mais qu'il ne saura absolument pas convaincre tout le monde, que certains vont l'adorer et d'autres ne pourront même pas se faire d'avis dessus parce qu'ils vont s'endormir rapidement, ou encore parce qu'ils vont partir de la salle bien avant la fin. À chacun de voir. Mais je crois que si on aime Cronenberg, ça vaut le coup rien que pour voir son évolution, depuis La Mouche à A Dangerous Method il y a quelques mois (qui m'avait d'ailleurs un peu déçue, lire la critique ici).

Et puis n'oublions pas de parler de l'interprète de Eric Packer, j'ai nommé... Robert Pattinson! Pour moi l'acteur fétiche de Cronenberg c'était mon acteur fétiche, Viggo Mortensen. Point de Viggo ici, mais du Rob. Je suis loin d'être une de ses groupies, à vrai dire il  m'insupportait un peu dans les Twilight, mais là je dois dire que je suis scotchée par sa performance. Il joue divinement bien dans Cosmopolis, il y est exceptionnel. Je ne suis rien pour m'instituer jury du festival de Cannes, et puis je n'ai pas vu comment jouait celui qui a eu le prix d'interprétation, mais Robert Pattinson l'aurait sans doute mérité. Et je crois que je vais commencer à m'intéresser à ses autres films, parce qu'il m'a tout l'air d'être un très bon acteur. 


Et puis pour info, il semblerait que le prochain Cronenberg regroupe à la fois Rob et Viggo, donc je suis dans un état d'euphorie la plus totale en ce moment. À suivre...




Images et vidéo : Google.

mardi 15 mai 2012

Desperate Housewives : la fin d'une histoire d'amour...



Desperate Housewives. Qui n'a pas, un jour dans sa vie, vu ne serait-ce qu'un épisode des aventures de Bree, Lynette, Gaby et Susan? Cette série, je la suis depuis 2006, année de la première diffusion en France sur une chaîne non cryptée. Cette série a illuminé mes étés de collégienne, de lycéenne, et aujourd'hui encore elle illuminait tous mes lundis après-midis, quand j'étais suspendue au dernier épisode sorti au lieu de travailler... Et bien voilà, toute bonne chose à une fin. Depuis un an on sait que la huitième saison sera la dernière, mais malgré la préparation psychologique que je me suis infligée, ça m'a fait drôle, hier, après avoir vu l'ultime épisode, de me dire que c'était fini pour de bon.

Desperate Housewives, tout le monde a commencé à en parler très tôt, la première saison était brillante, il faut le dire. Il y a eu, forcément, sur huit saisons, des moins bonnes que d'autres, mais c'est normal. Certains se sont arrêtés en cours de route, il est vrai que ça commençait à tourner en rond... Chaque saison, c'était pareil : de nouveaux voisins arrivent, ils cachent un lourd secret, et puis nos héroïnes veulent découvrir ce secret. Cependant, si l'intrigue n'était plus toujours de plus intéressantes, les actrices, elles, étaient toujours là. Si Susan commençait sérieusement à m'énerver, Bree me fascinait de plus en plus. Je ne pouvais pas lâcher comme ça, c'était trop dur. Et puis si, de manière générale, l'intrigue n'était plus forcément passionnante, un certain humour si caractéristique de la série, cette écriture si acérée, cette répartie cinglante de certains personnages, se retrouvaient encore par touches dans les épisodes.

Maintenant, j'aimerais revenir sur cette dernière saison, la huitième, plutôt réussie. Le fait est que le public savait que c'était la dernière, et donc je crois que pas mal de gens se sont dit qu'ils se remettraient devant leur télé pour le final. Ils ont bien fait. Car si le début de la saison met un peu de temps à démarrer, l'intrigue est bien ficelée -même si je commençais à stresser à l'avant dernier épisode, je ne voyais pas comment Bree allait pouvoir se tirer de la situation dans laquelle elle était... Dès lors, tout le monde attend de savoir, scotché à son écran, comment la série va s'arrêter. Et bien, laissez moi vous dire que cette dernière saison, miroir de la première, dans laquelle on retrouve Mary Alice, la narratrice suicidée de l'épisode pilote, nous amène plutôt en douceur, en faisant le point sur les personnages, et en faisant le point sur son personnage à elle, en dévoilant certaines choses qu'on aurait voulu savoir depuis des années!

Pour ces 7 années de ma vie qui ont été rythmées par Desperate Housewives, un grand merci à Marc Cherry, créateur de la série, et un grand merci à Bree, Lynette, Susan et Gabrielle : vous aurez toujours une place dans mon coeur.



Images : Google.